En plein revival des années 1970, issus pour la plupart de cercles celtiques vannetais,  quelques musiciens  forment  Korriganed er lann. Alors que leur terrain de jeu dépasse à peine les limites de Séné,  les Korriganed on tôt fait de leurs nuits une espèce de paradis. Certains savent bien qu’à Bézidel, l’espace d’un an, c’était vingt fois Noël !  Enracinés mais ouverts, les sinagots  deviennent vite les élus des danseurs. Ils les enchantent par un répertoire personnel puisé aux meilleures sources. Ils s’inspirent de la tradition, de l’histoire de Bretagne et de tout un légendaire empreint de métaphore. Les récompenses s’accumulent lors de plusieurs éditions du « Kan ar bobl », les victoires au concours « Celtavision » ainsi qu’aux « Tombées de la nuit » révèlent bientôt  l’âge accompli. Le succès des Korriganed ne s’est jamais démenti depuis. D’un allant immuable, ils charment, toujours fringants, danseurs infatigables, belles blondes et jolies brunes levant le pied au clair de lune. L’air de rien ils ont franchi l’épreuve du temps jusqu'à leurs noces de vermeil propices à de réjouissantes retrouvailles. Qu’ils gardent bon pied bon œil jusqu’à leur noces de chênes propices à de réjouissantes retrouvailles....

Dominique Le Guichaoua